24 March 2009

Violent homophobic attack in the centre of Athens / Attaque homophobe violente au centre d' Athènes


image A street in Exarchia, central Athens / Rue d'Exarchia au centre d Athènes


A vicious homophobic attack took place in the centre of Athens last Saturday when a group of punkish thugs with mohican haircuts stormed a bar on Exarchia square. The youths shouted homophobic abuse at the people inside with slogans such as "faggots no place for you here, this is Exarchia", "we're here to fuck your faggot asses" and "enough with your faggot music". They proceeded in beating people up and wrecking the place, resulting in three reported injuries. Over the past few weekends a gay-themed play had been staged inside the bar.

A bohemian and artistic enclave in the centre of Athens, Exarchia has long been the focus of extreme left-wing activism and youth nihilism as well as rampant drug use and is considered a "no-go" area for local police, unless heavily armed. It had also been the focus of the week-long riots that convulsed Athens last December following the murder of a teenager by an armed policeman. According to victims of the attack, neither the police nor ambulance services arrived at the scene, despite their frantic calls.

Next Saturday, a demonstration against homophobic violence will take place at the square.

image A poster for the show that became a target / Une affiche de la pièce representée dans l'établissement attaqué

Samedi dernier, une attaque homophobe brutale a eu lieu au centre d'Athenes quand une bande des jeunes nihilistes coiffés à la mohican ont envahi un bar sur la place d'Exarchia. Les voyous hurlaient des slogans homophobes comme "pas de place pour des pédés dans notre quartier", "sales pédés, on va vous faire enculer" et "basta avec votre musique pédé". Ils ont ensuite saccagé le bar et tabassé les clients, une attaque qui a laissé trois blessés. Précisons que récemment, une pièce de théâtre à thématique homosexuelle avait été représentée dans l'établissement.

Quartier artistique et bohème au centre d'Athènes, Exarchia est depuis longtemps le haut-lieu d'une culture nihiliste et ultra-gauchiste ainsi que de toxicomanie endémique, et consideré comme une "zone interdite" pour la police régulière. On se rappelera qu'en Décembre 2008 le quartier fut l'épicentre des émeutes violentes qui ont convulsé la capitale grecque a la suite du meurtre d'un adolescent par un policier armé. Selon les victimes de l'attaque, ni la police ni les équipes d'ambulance ne sont arrivées sur les lieux de l'incident malgré leurs appels.

Samedi prochain, une protestation contre la violence homophobe aura lieu sur la place.

image Exarchia after the riots, December 2008 / Exarchia après les émeutes, Décembre 2008

17 March 2009

HIV+ man denied compensation by greek court / Les déboires d'un séropositif grec licencié abusivement


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The Areopagus, Greece’s highest court, has decided today to accept the partial annulment of a €7.539 fine that was imposed by the Court of Appeals against a clothing goods company as back wages and moral compensation to an HIV-positive man who was fired after his employers learned of his HIV status. The annulment was recommended by Justice Irini Athanasiou who was in charge of the case.

The company claims that the man was fired at the insistence of his colleagues who considered him a health risk. The fine had been imposed by two lower courts, the Court of First Instance and the Court of Appeals. They had both ruled that the man’s dismissal was abusive and unlawful under the greek Civil Code.

According to Justice Athanasiou however, the appelate court’s decision had to be partially overturned, effectively denying the man the right for moral compensation. According to the Justice the company cannot be held responsible for unlawful dismissal so moral compensation should be out of the question.

(translation in english from kathimerini.gr)

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La Cour de Cassation grecque a décidé aujourd’hui d’annuler partiellement une amende de €7.539 qui avait été imposée par la Cour d’Appel contre une entreprise d’ habillement comme dommages et intérêts en faveur d’un homme séropositif qui avait été licencié alors que ses employeurs étaient au courant de son statut sérologique. L’annulation de l'amende avait été recommandée par le magistrat en charge du dossier, Mme Irini Athanasiou.

L’entreprise avait avancé que l’homme avait été licencié suite à la demande pressante de ses collègues qui le considéraient comme un risque pour leur propre santé. L’ amende avait été imposée par deux tribunaux : la Cour de la Première Instance et la Cour d’Appel. Elles avaient toutes deux décidé que le licenciement était abusif et illicite selon le Code Civil grec.

Mais, suivant l'avis de Mme Athanasiou, la décision de la Cour d’Appel a dû être partiellement renversée et l’obligation de l’entreprise accusée de dédommager l'homme pour préjudice moral a dû être abandonnée. Selon le magistrat, l’entreprise ne peut pas etre considérée responsable d’un licenciement illicite, et donc un dédommagement pour préjudice moral est hors de question.

(traduction en français par kathimerini.gr)

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8 March 2009

Homophobia at the Athens Opera: Rusalka / Homophobie chez l'Opéra d'Athènes

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Last Friday the greek premiere of czech composer Antonín Dvořák's opera "Rusalka" was staged by the Athens Opera House in a co-production with the Opera de Nice. The french director Marion Wasserman decided to give a homosexual undertone to the play, depicting Rusalka (a siren of the streams and lakes in slavic mythology) as a representation of the repressed homosexual desires of the prince that she falls in love with - in direct parallel with the real story of king Ludwig II of Bavaria. In one scene the prince is seen kissing a male extra - who is really just his mirror image.

During rehearsals, elements in the AOH orchestra (which is funded by the greek government) reacted strongly to the homosexual scene and used their influence to try to suppress it. During the general rehearsal the scene was cut and the excuse cited was that a group of schoolchildren were invited to watch.

During the premiere on Friday, members of the orchestra distributed flyers to the audience signed by the orchestra's administration board in which they expressed their "frustration" that "an innocent fairy-tale" was corrupted by "extreme homosexual imagery". The premiere took place without problems with the male kiss featuring as planned, and was watched among others by former President of the Republic mr. Stefanopoulos. After the end of the performance however, when the french director appeared on stage members of the audience started hissing and booing so loudly that, when she tried to address the crowd, she was drowned out by the noise.

On Saturday night a group of lgbt activists stormed the Athens Opera House and demanded to read a text protesting the orchestra's homophobia and attempted censorship before the start of the performance. They were manhandled by the opera staff and, once inside the hall, a fight broke out between them and members of the orchestra with some members of the audience shouting at them to get out and let them enjoy the performance. After the end of the play the french director gave media interviews claiming there was an attempt at censhorship which is unacceptable in a european country.

You can watch an interview with the director as well as the fight inside the opera on Saturday night here: http://www.tvxs.gr/v6901

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Vendredi dernier, l'opéra d'Athènes a donné la première de "Rusalka" d' Antonin Dvořák mise en scène par Marion Wassermann. Il s'agit d'une coproduction entre l' opéra d'Athènes et l'opéra de Nice. La metteur en scène -inspirée par l'histoire vraie du roi Ludwig II de Baviére- avait choisi d'y introduire une tonalité homosexuelle: la Rusalka d'Athènes (une nymphe des rivières et des lacs dans la mythologie slave) est représentée comme l'incarnation des désirs homosexuels réprimés du prince, dont elle tombe amoureuse. Dans l'une des scènes on voit le prince embrasser un figurant masculin- qui est en fait son propre reflet dans un miroir.

Lors des répétitions, des musiciens de l'orchestre de l'opéra, qui est subventionné par le gouvernement grec, ont vigoureusement réagi à la scène homosexuelle et ont tenté de la faire supprimer. Lors de la générale, la scène fut supprimée sous le prétexte de la présence d'écoliers dans la salle.

Lors de la première vendredi passé, des musiciens de l'orchestre ont distribué des tracts au public, signés par le Conseil d'administration de l'orchestre, dans lesquels ils exprimaient leur frustration de voir un "conte de fées innocent" corrompu par une "imagerie homosexuelle extrême".

Il n'y eut pas d'incident pendant la représentation de la première, à laquelle assistait M. Stefanopoulos, l'ex Président de la République. Mais à la fin de la représentation, lorsque la metteur en scène vint saluer le public, des spectateurs se mirent à huer et à siffler de manière si véhémente que, lorsqu'elle essaya de s'adresser au public, sa voix fut couverte par les huées.

Samedi soir un groupe d'activistes gays et lesbiennes a envahi l'opéra et à demandé à pouvoir lire un texte dénoncant l'homophobie de l'orchestre et la tentative de censure avant la représentation. Ils furent appréhendés par le staff de l'opéra et conspués par une partie du public qui les enjoignait à sortir de la salle et de le laisser voir la représentation en paix. A la fin du spectacle, la metteur en scène a donné une interview aux medias dans laquelle elle dénonce la tentative de censure dans un pays européen.

Vous pouvez voir l'interview et lés incidents qui ont eu lieu à l'opéra en cliquant sur: http://www.tvxs.gr/v6901

(Traduit en francais par Luc le Belge )